Acteur, réalisateur, scénariste, producteur et dramaturge américain, Ossie Davis naît dans une famille afro-américaine défavorisée. Il envisage pourtant de devenir écrivain et se rend à New York en espérant percer. Il multiplie d’abord les petits boulots. La Seconde Guerre mondiale le pousse à l’armée où il découvre le théâtre qui devient sa vocation.
Ossie Davis, l’acteur de théâtre et le dramaturge
Après le conflit, il parvient à monter sur scène à Broadway dès 1946 dans des rôles très secondaires. Parallèlement, il débute aussi au cinéma et à la télévision, jouant là aussi des seconds rôles pendant de longues années.
C’est le théâtre qui offre à Ossie Davis la consécration puisque sa propre pièce intitulée Purlie Victorious est un triomphe en 1961. Il parvient ainsi à en monter une version cinéma intitulée Gone Are the Days! (Webster, 1963) qui en fait une vedette. La même année, il joue pour Otto Preminger dans Le cardinal (1963). On se souvient aussi de lui pour sa prestation d’un prisonnier qui lutte contre le racisme dans l’armée au cœur de La Colline des hommes perdus (Lumet, 1965). Ossie Davis joue encore dans Les chasseurs de scalps (Pollack, 1968), Sam Whiskey le dur (Laven, 1969) avec Burt Reynolds ou encore La maîtresse noire (Biberman, 1969).
Ossie Davis, le réalisateur
L’acteur afro-américain décide de passer à la réalisation avec Le Casse de l’oncle Tom (1970), les drames Kongi’s Harvest (1970) et Black Girl (1972). Il participe ainsi à l’essor d’un cinéma afro-américain et tourne même un pur film de blaxploitation avec Feu à bout portant (1973). Il achève sa carrière de réalisateur de cinéma avec Countdown at Kusini (1976).
Cette activité l’a éloigné des grands écrans, mais Ossie Davis est de retour dans les années 80 avec par exemple L’affrontement de Paul Newman (1984). Il incarne aussi un policier dans le film bis Angel 2 : la vengeance (O’Neil, 1985), avant de faire la rencontre de Spike Lee qui va l’employer régulièrement dans ses films. Ils collaborent notamment sur School Daze (1988), Do the Right Thing (1989), Jungle Fever (1991), Malcolm X (1992), Get on the Bus (1996) et She Hate Me (2004). Autrement, on a pu apprécier la prestance de l’acteur dans des productions plus mainstream comme Joe contre le volcan (Shanley, 1990) avec Tom Hanks et Meg Ryan, Les grincheux (Petrie, 1993), Le client (Schumacher, 1994), Dr. Dolittle (Thomas, 1998) avec Eddie Murphy et enfin Bubba Ho-Tep (Coscarelli, 2004).
Ossie Davis, le militant des droits civiques
Il est important de signaler qu’Ossie Davis fut aussi un militant très actif pour les droits civiques durant les années 60. Il a notamment prononcé l’éloge funèbre de Malcolm X qui est resté dans toutes les mémoires aux Etats-Unis.
Ossie Davis a été retrouvé mort dans sa chambre d’hôtel en 2005 alors qu’il était âgé de 87 ans. Il aurait sans doute succombé à un arrêt cardiaque.
