Michèle Morgan

Actrice
La symphonie pastorale, l'affiche

Personal Info

  • Nationalité : Française
  • Date de naissance : 29 février 1920 à Neuilly-sur-Seine (France)
  • Date de décès : 20 décembre 2016 à Neuilly-sur-Seine (France)
  • Crédit visuel : © 1946 StudioCanal / Affiche : Boris Grinsson. Tous droits réservés.

Biographie

Note des spectateurs :

Michèle Morgan régna pendant trente ans sur le cinéma français. Elle a connu ses meilleurs rôles avec Carné, Grémillon et Yves Allégret.

« T’as d’beaux yeux, tu sais »

De son vrai nom Simone Roussel, Michèle Morgan est formée au cours Simon. Elle débute à l’écran en 1937 sous la direction de Marc Allégret, donnant la réplique à Raimu dans Gribouille (1937) et Charles Boyer dans Orages. « T’as d’beaux yeux, tu sais » : cette réplique culte, écrite par Jacques Prévert et lancée par Jean Gabin à Michèle Morgan dans Le quai des brumes 1938), devait consacrer la jeune actrice, alors âgée de dix-sept ans. Son béret, ses cheveux pâles, son ciré noir, sa voix légèrement blessée et surtout son regard clair envoûtant séduisent toute une génération de spectateurs. Michèle Morgan devient dès lors, avec Danielle Darrieux, la star numéro un du cinéma français. Après le triomphe du film de Carné, elle tient des rôles importants dans L’entraîneuse (1939) d’Albert Valentin et surtout Remorques (1940) de Jean Grémillon, où elle est à nouveau partenaire de Gabin.

Hollywood fait appel à elle pendant la guerre et elle y tourne Passage to Marseille (1944) de Michael Curtiz, avec Humphrey Bogart. Son retour en France à la Libération est un coup d’éclat avec le succès du mélodrame La symphonie pastorale (1946) de Jean Delannoy (d’après André Gide) : sa composition de jeune aveugle lui vaut le prix d’interprétation féminine au premier Festival de Cannes.

Michèle Morgan, reine des écrans des années 40 et 50

Reine des écrans pendant les années 40 et 50, elle devient le symbole d’un certain cinéma français de qualité, insufflant sa classe et sa distinction dans Le château de verre (1950) de René Clément, Les orgueilleux d’Yves Allégret, ou Les grandes manœuvres de René Clair : dans ces deux films sortis en 1955, elle partage l’affiche avec Gérard Philipe, autre icône du septième art en France. Le cinéma international ne la néglige pas pour autant et elle tourne Première désillusion (1948) de Carol Reed ou Les Ceinturions (1966) de Mark Robson.

Par la suite, Michèle Morgan espace ses apparitions à l’écran mais reste en tête d’affiche avec une nouvelle génération de cinéastes tels Claude Chabrol (Landru, 1962), Michel Deville (Benjamin ou les mémoires d’un puceau, 1968) ou Claude Lelouch (Le chat et la souris, 1975). Son dernier film est Ils vont tous bien (1990) de Giuseppe Tornatore, avec Marcello Mastroianni. Michèle Morgan a honoré de sa présence bien des cérémonies de cinéma, présidant le Festival de Cannes en 1971 ou la Cérémonie des César en 1992. Au théâtre, elle a a connu le succès dans Chéri de Colette, mis en scène par Jean-Laurent Cochet (1981-83). Ex-épouse du réalisateur William Marshall et veuve de l’acteur Henri Vidal, elle avait été la compagne de Gérard Oury.

Gérard Crespo

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