Michel Leclerc est le plus gaucho de nos réalisateurs, un habitué des comédies qui s’amusent avec délectation des codes bobos. Du cinéma irrésistible.
Avec Le nom des gens en 2010, Michel Leclerc perce dans le paysage du cinéma français. Sa comédie bobo aux dialogues truculents, mettant en scène Jacques Gamblin et Sara Forestier et leurs choix politiques, réalise pas moins de 822 000 spectateurs. Forestier décroche le César de la Meilleure actrice ; et le cinéaste et sa partenaire, Baya Kasmi sont récompensés du Meilleur scénario.
Pourtant Leclerc revient de loin, en 2006, son premier long métrage, avec Kad Merad, Elsa Zylbertstein et Claude Brasseur, J’invente rien était passé inaperçu, ne dépassant pas les 50 000 curieux, victime d’un bouche-à-oreille défavorable et de critiques mitigées.
Si en 2011 Télé Gaucho, qui revient sur ses expériences de télé pirate dans les années 90, et en 2015 La vie très privée de Monsieur Sim, ne lui permettent pas de retrouver l’intérêt du grand public, La Lutte des classes avec Edouard Baer et Leïla Bekhti lui permet de rebondir joliment sur ses thèmes de prédilection : la mixité, le métissage des cultures et une critique amusée de sa propre classe sociale.
En 2020, il doit proposer en salle le documentaire Pingouin & Goéland et leurs 500 Petits, prévu le 15 avril. La crise du coronavirus repoussera sa sortie jusqu’en novembre 2011. Sa sixième fiction sort peu après, en juin 2022. Il s’agit des Goûts et des couleurs, romance seventies sur fond de rock avec Felix Moati et Rebecca Marder.
Par ailleurs, Michel Leclerc a également réalisé de nombreux programmes pour la télévision et écrit de nombreuses chansons pour des artistes comme Jane Birkin.
Filmographie (réalisateur) :
- 2006 : J’invente rien
- 2010 : Le Nom des gens
- 2012 : Télé Gaucho
- 2015 : La Vie très privée de Monsieur Sim
- 2019 : La Lutte des classes
- 2020 : Pingouin & Goéland et leurs 500 Petits
- 2022 : Les goûts et les couleurs
Création : Rageman / Photo Michael Crotto
