Actrice française, Micha Bayard a consacré sa carrière à des seconds rôles comiques. Elle débute au cinéma en 1959, dans Certains l’aiment froide (1959) de Jean Bastia. S’ensuivent des petits rôles dans des nanars d’époque : elle est cuisinière dans Le cercle vicieux (1960) de Max Pécas, ou secrétaire dans Les bricoleurs (1962) de Jean Girault.
Un désopilant second rôle comique
Elle n’en néglige pas pour autant le cinéma d’auteur puisqu’elle apparaît dans Le feu follet (1963) de Louis Malle, Le grand amour (1968) de Pierre Étaix et La fiancée du pirate (1969) de Nelly Kaplan. Jean-Pierre Mocky est le réalisateur qui utilise le mieux ses talents pour la comédie avec Les compagnons de la marguerite (1967) et La grande lessive ! (1968). Mais elle également excellente dans Le cinéma de papa (1970) de Claude Berri ou Le magnifique (1973) de Philippe de Broca.
Dans les années 70, Micha Bayard est un visage familier de l’ORTF, collaborant aux émissions de variétés de Maritie et Gilbert Carpentier, mais aussi, dans un registre plus grave, avec Maurice Pialat (La maison des bois, 1971) et Marcel Bluwal (la Thénardier des Misérables, 1972). Elle est choisie par le maestro Fellini pour jouer dans son Casanova (1976).
Micha Bayard, visage familier du cinéma de Mocky
On la retrouve en infirmière dans Chaussette surprise (1978) de Jean-François Davy, pharmacienne dans Vent de panique (1987) de Bernard Stora, ou ouvreuse dans Les sièges de l’Alcazar (1989) de Luc Moullet.
Mocky qui l’avait également dirigée dans Litan (1980) lui offre une dernière apparition au grand écran dans Mocky Story (1991), qui est un montage d’extraits d’anciens films. Micha Bayard poursuit avec quelques contrats à la télévision et joue dans Les côtelettes de Bertrand Blier, mis en scène par Bernard Murat au Théâtre de la Porte Saint-Martin (1997). Elle se retire en 2006. Micha Bayard est décédée le 1er juillet 2021 à l’âge de 90 ans.