Marie-José Nat a été la touchante interprète du réalisateur Michel Drach. Elle a obtenu le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes 1974.
Du cours Simon à la consécration cannoise
Formée au cours Simon, Marie-José Nat débuta dans le roman-photo avant d’être remarquée dans des seconds rôles notoires, fille de Jean Gabin dans Rue des prairies (1959) de Denys de La Patellière, ou sœur rivale de Brigitte Bardot dans La Vérité (1960) de Henri-Georges Clouzot. Cette touchante brune à la voix singulière accéda très vite au vedettariat grâce aux films de son époux, le cinéaste Michel Drach.
Les meilleurs ont pour titre Amélie ou le temps d’aimer (1961), Elise ou la vraie vie (1969) et Les Violons du bal (1974). Dans le premier, elle déployait un jeu mélancolique en osmose avec l’univers du réalisateur ; le second relatait avec délicatesse la passion d’une Française pour un musulman pendant la guerre d’Algérie ; dans le troisième, puissante évocation de l’enfance juive de Michel Drach sous l’Occupation, elle incarnait le double rôle de la compagne et de la mère du protagoniste, joué par Jean-Louis Trintignant.
Marie-José Nat entre cinéma, théâtre et télévision
Sa composition sensible et émouvante lui valut le prix d’interprétation au Festival de Cannes. Marie-José Nat a également été tête d’affiche dans des métrages de Gérard Oury, Alexandre Astruc, André Cayatte ou Jean-Pierre Mocky, qui lui offrit son dernier grand rôle avec Litan (1981).
La comédienne prit ensuite ses distances avec le cinéma, où on ne la revit qu’occasionnellement, dans des œuvres signées Ariel Zeitoun, Radu Mihaileanu ou Abdelkrim Bahloul. Mais elle préserva sa popularité grâce à la télévision (le feuilleton Les Gens de Mogador, multi-rediffusé), et connut par ailleurs des succès au théâtre (Lucrèce Borgia, dans une mise en scène de Jean Martinez, en 1998).