Actrice française née en 1910, Madeleine Barbulée a exercé son métier pendant plusieurs décennies. Elle fut aussi metteur en scène de théâtre, dramaturge, romancière et peintre en aquarelle. Au théâtre, où elle se produit de la fin des années 30 à 1996, elle collabore avec Jean Anouilh, Jean-Pierre Grenier, Félicien Marceau, Claude Régy, Robert Lamoureux…
Au cinéma, elle est cantonnée dans des petits rôles, qu’elle marque de son autorité et sa malice. Elle y débute en 1948 dans Les casse-pieds de Jean Dréville, et multiplie dès lors les apparitions. On la remarque en cousine dans Pattes blanches (1949) de Jean Grémillon, marchande de jouets dans Sans laisser d’adresse (1951) de Jean-Paul Le Chanois, ou infirmière de la Croix-Rouge dans la scène finale de Jeux interdits (1952) de René Clément.
On la retrouve l’année suivante en amie de Madame de… (Danielle Darrieux) pour Max Ophuls et en cliente de Thérèse Raquin (Simone Signoret) pour Marcel Carné. René Clair, Preston Sturges, Yves & Marc Allégret, André Cayatte, Jean Delannoy, Yves Robert, Henri Verneuil et Pierre Chenal font également appel à Madeleine Barbulée qui cumule les emplois de gouvernante, femme de chambre, hôtelière, habilleuse ou employée de bureau. Elle trouve son meilleur rôle en interprétant Bordenave, la pittoresque secrétaire de Jean Gabin dans En cas de malheur (1958) de Claude Autant-Lara.
L’actrice apparaît encore dans maints longs métrages des années 60 aux années 90, dirigée par des réalisateurs aussi divers que Jacques Doniol-Valcroze et Claude Zidi. Parmi ses rôles, on peut citer la mère de Pierre Mondy dans Pierre et Paul (1969) de René Allio, l’antiquaire de La septième cible (1984) de Claude Pinoteau, et l’une des pensionnaires de la maison de retraite de Roulez jeunesse ! (1993) de Jacques Fansten, son dernier film. Madeleine Barbulée a par ailleurs été active à la télévision, notamment pour l’émission Au théâtre ce soir dont elle fut un pilier. Elle se retire en 2000 et décède le 1er janvier 2001 à l’âge de 90 ans.
