Kim Ki-duk

Réalisateur, Scénariste
Affiche française de Locataires de Kim Ki-duk

Personal Info

  • Nationalité : Sud-coréen
  • Date de naissance : 20 décembre 1960 à Bonghwa (Corée du Sud)
  • Date de décès : 11 décembre 2020 à Riga (Lettonie)
  • Crédit visuel : © 2005 Pretty Pictures. Tous droits réservés.

Biographie

Note des spectateurs :

Kim Ki-duk était l’un des plus grands réalisateurs sud-coréens. Il a été primé aux Festivals de Cannes, Berlin et Venise. Inspirée par la peinture et la poésie, son œuvre comporte plusieurs pépites dont Printemps, été, automne, hiver… et printemps et Locataires.

Ivre de cinéma et de peinture

Né en 1960 dans un village de montagne, Kim Ki-duk suit une trajectoire improbable. Après une formation agricole et un emploi d’ouvrier en usine à l’âge de dix-sept ans, ll s’engage dans l’armée puis pense devenir prêtre, avant de se découvrir une passion pour la peinture. Il mène ensuite une vie de bohême en France où il tente de vivre de ses toiles tout en découvrant la cinéphilie à l’âge de trente ans. Il retourne en Corée en 1993 et devient scénariste, puis réalise trois ans plus tard un premier long métrage autobiographique, Crocodile.

Il tourne ensuite plusieurs films au budget modeste qui sont bien reçus par la critique et le public des salles d’art et d’essai, tels L’île (Mostra de Venise 2000), Bad Guy (Mostra de Venise 2001) et The Coast Guard (2002). Autodidacte s’inspirant de ses œuvres picturales, Kim Ki-duk élabore ses films comme des poèmes visuels. Son meilleur long métrage est peut-être le sublime Printemps, été, automne, hiver… et printemps (2003), qui utilise une symbolique bouddhiste, et se voit primé aux festivals de Locarno et San Sebastian.

Kim Ki-duk, un esthète multi-primé

Suivent plusieurs pépites combinant onirisme et esthétisme comme Samaria (Ours d’argent à la Berlinale 2004), Locataires (Lion d’argent et Prix FIPRESCI à Venise 2004), L’arc (Un Certain Regard 2005), et Souffle (sélection officielle Cannes 2007). Après une dépression, il prend ses distances avec le cinéma et revient avec Arirang (Prix Un Certain Regard 2011). Ce documentaire est une introspection lui servant de thérapie, où il dévoile son mode de vie et tente d’expliquer son impuissance créatrice.

Kim Ki-duk décroche le Lion d’or à Venise avec Pieta (2012), et retourne à la Mostra pour Moebius, présenté hors compétition. Il révèle une véritable sensibilité humaniste dans Entre deux rives (2017), délicat récit d’un pêcheur nord-coréen obligé de dériver vers les eaux sud-coréennes, où la police aux frontières l’arrête pour espionnage. Kim Ki-duk est ensuite rattrapé par des affaires de mœurs. Ses deux derniers films, The Time of Humans (Panorama de la Berlinale 2018) et Din (2019), sont à ce jour inédits en France. Il décède de la Covid-19 le 11 décembre 2020, à l’âge de 59 ans.

Gérard Crespo

Filmographie

  • 1996 : Crocodile (Ag-o)
  • 1997 : Wild Animals (Yasaeng dongmul bohoguyeog)
  • 1998 : Paran daemun
  • 2000 : L’île (Seum)
  • 2000 : Real Fiction (Shilje sanghwang)
  • 2001 : Adresse inconnue (Suchwiin bulmyeong)
  • 2001 : Nabbeum namja
  • 2002 : The Coast Guard (Hae anseon)
  • 2003 : Printemps, été, automne, hiver… et printemps (Bom Yeoareum Gaeul Gyeoul Geurigo Bom)
  • 2004 : Samaria
  • 2004 : Locataires (Bin-jip)
  • 2005 : L’Arc (Hawal)
  • 2006 : Time (Shi gan)
  • 2007 : Souffle (Soom)
  • 2008 : Dream (Bi-mong)
  • 2011 : Arirang (documentaire)
  • 2011 : Amen
  • 2012 : Pieta
  • 2013 : Venise 70 : Future Reloaded (documentaire)
  • 2013 : Moebius (Moebiuseu)
  • 2014 : Ildaei
  • 2015 : Seu-top
  • 2016 : Entre deux rives (Geumul)
  • 2018 : The Time of Humans (Inkan, gongkan, sikan grigo inkan)
  • 2019 : Din
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