Réalisateur japonais, Yoshishige Yoshida est plus connu sous le nom de Kijū Yoshida. Avec Oshima et Imamura, il était l’un des chefs de file de la Nouvelle Vague nippone dans les années 1960.
Kijū Yoshida, un maître méconnu du cinéma japonais
Après des études à l’université de Tokyo, Yoshida devient l’assistant du réalisateur Keisuke Kinoshita (1912-1998). Il se lance ensuite dans la mise en scène, signant des longs métrages et des documentaires, dont la plupart seront longtemps inédits en France. Yoshida se distingue par de délicats portraits de femmes, interprétées par son épouse et muse Mariko Okada.
Parmi ceux-ci, on peut citer La source thermale d’Akitsu (1962), drame universel et intemporel sur le désir. L’œuvre la plus connue du réalisateur demeure toutefois Eros + massacre (1969), premier volet d’une trilogie consacrée aux grands mouvements politiques du Japon au XXe siècle, et qui expérimente de nouvelles formes narratives et visuelles.
Après Eros + massacre
Kijū Yoshida tourne moins à partir des années 1970 mais reste actif dans le documentaire, notamment pour la télévision. C’est ainsi qu’il se consacre à des courts métrages sur des grands peintres, que Carlotta éditera en DVD sous le titre Beauté de la beauté – Bosch, Bruegel, le Caravage, Cézanne, Delacroix, Goya, Manet, Van Gogh par Kijû Yoshida (2013). Le réalisateur effectue son grand retour avec Promesse (1986), drame bouleversant sur la vieillesse, présenté dans la section Un Certain Regard du Festival de Cannes.
Mais il reste peu prolifique en tant que réalisateur de cinéma par la suite, proposant toutefois un dernier long métrage de fiction remarquable : Femmes en miroir (2002) est un sublime portrait de famille et demeure l’une des œuvres de référence sur la mémoire de Hiroshima. Le réalisateur se retire après un dernier documentaire en 2004.
Kijū Yoshida est décédé le 8 décembre 2022 à l’âge de 89 ans.
Ils nous ont quittés en 2022