Acteur américain né dans une famille juive new-yorkaise, John Randolph (de son vrai nom Emanuel Hirsch Cohen) a fait ses débuts à Broadway en 1938. Sa carrière a été interrompue par la Seconde Guerre mondiale où il a servi dans l’armée de l’air américaine. A son retour du conflit, John Randolph obtient un rôle non crédité dans le film noir La cité sans voiles (Dassin, 1948). Malheureusement, son ascension est à nouveau contrariée après 1948 par le maccarthysme. Lui et sa femme sont placés sur la liste noire et il ne peut plus travailler durant des années puisqu’il refuse de dénoncer des camarades du Parti.
S’il revient au début des années 60 dans des séries télé, John Randolph est vraiment réintégré au milieu du cinéma grâce à John Frankenheimer qui lui offre un rôle de premier plan dans son étrange Opération diabolique (1966).
Alors qu’il a toujours privilégié le théâtre, John Randolph a beaucoup tourné pour la télévision et a joué surtout des seconds rôles, notamment dans Le reptile (Mankiewicz, 1970), Les Évadés de la planète des singes (Taylor, 1971), La conquête de la planète des singes (Thompson, 1972), Serpico (Lumet, 1973), Les hommes du président (Pakula, 1976), King Kong (Guillermin, 1976), Le ciel peut attendre (Beatty, 1978), Frances (Clifford, 1982).
Dans les années 80, il joue dans un nombre incalculable de séries, mais aussi dans L’honneur des Prizzi (Huston, 1985), L’amour dans de beaux draps (Reiner, 1990), Sonia Horowitz, l’insoumise (Yakin, 1998 ou encore Vous avez un mess@ge (Ephron, 1998).
John Randolph décède en 2004 à l’âge respectable de 88 ans.
