Jerry Lewis

Acteur, Réalisateur
Affiche de Docteur Jerry et Mister Love de Jerry Lewis

Personal Info

  • Nationalité : Américain
  • Date de naissance : 16 mars 1926 à Newark, New Jersey (États-Unis)
  • Date de décès : 20 août 2017 à Las Vegas, Nevada (États-Unis)

Biographie

Note des spectateurs :

Jerry Lewis, comme tous les grands comiques du cinéma, est caractérisé par une trogne, une gestuelle et des mimiques spécifiques. À l’instar d’un de Funès, à qui il remet un César d’honneur en 1980, il est expert dans l’art des grimaces, roulements d’yeux et grognements. Son succès public dans les années 50 et 60 laisse la critique américaine perplexe, et il fut rarement considéré comme un authentique artiste dans son pays.

C’est en France que les analystes des Cahiers du Cinéma, Positif et autres revues spécialisées reconnaissent le talent réel de celui qui devient très vite l’auteur complet de ses films. En effet, après avoir formé un duo comique avec Dean Martin dans plusieurs comédies dont le subtil Artistes et modèles (1955) de Frank Tashlin, Jerry Lewis travaille en solo et signe la mise en scène de plusieurs perles de la comédie américaine, fondées sur un humour à la fois burlesque et pince-sans-rire, potache et poétique.

Le sommet de cette période est Docteur Jerry Mister Love (1963), désopilante parodie de Docteur Jekyll et Mister Hyde. Dans cette mouvance s’inscrivent également Le tombeur de ces dames (1961), Les tontons farceurs, (1965), Ya ya mon général (1970), ou T’es fou Jerry (1983).

À partir des années 80, Jerry Lewis ne tourne plus qu’en tant qu’acteur. On retient d’abord son rôle de star harcelée et séquestrée par Robert De Niro dans La valse des pantins (1983) de Martin Scorsese. S’il se fourvoie dans Par où t’es rentré ? on t’a pas vu sortir et Retenez-moi ou je fais un malheur, nanars de 1984 respectivement réalisés par Philippe Clair et Michel Gérard, il fait d’étonnantes compositions dans Arizona Dream (1993) d’Emir Kusturica, Les drôles de Blackpool (1995) de Peter Chelsom, ou Max Rose de Daniel Noah, projeté en séance spéciale au Festival de Cannes 2013.

Gérard Crespo

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