Jennifer Lopez est la bomba latina qui a enflammé le grand écran et les charts mondiaux dans les années 1996-2020, l’une des rares stars de ces deux décennies.
Surnommé J-Lo, Jennifer Lopez commence avec des ambitions de danseuse (elle en suit des formations qu’elle mettra en pratique tout au long de sa carrière dans ses clips vidéo et, évidemment, le film Queens, en 2019).
Elle travaille dans un cabinet juridique avant d’entrer dans une école de danse à Manhattan. Elle débute à la télévision, dans l’émission In Living Color, avant d’être repérée pour le grand écran. Un premier rôle important dans My Family, produit par Francis Ford Coppola, lance sa carrière en 1995. Personne ne sait alors qu’elle deviendra l’une des championnes du box-office américain.
En 1996, elle figure dans la comédie d’action Money Train, avec Wesley Snipes et Woody Harrelson. Elle sert alors de caution féminine à une production qui a tout d’une sortie de route estivale. Elle enchaîne dans une comédie de Francis Ford Coppola qui compte parmi les ratés de l’auteur, Jack, avec Robin Williams. Au moins, elle en tire un grand nom d’artiste sur son CV. D’autres noms importants viennent enjoliver son parcours : Bob Rafelson (Blood and Wine), Oliver Stone (U-Turn), Steven Soderbergh (Hors d’atteinte). Avec le biopic Selena (1997) et le nanar à effets numériques ringard Anaconda (1997), elle démontre qu’elle peut également obtenir des succès dans des œuvres plus commerciales. Un dernier rôle intéressant viendra marquer la première partie de sa carrière, à savoir le premier rôle du glauque et hors normes The Cell, thriller ésotérique et onirique de Tarsem Singh, en 2000.
En ce début de nouveau millénaire, l’actrice Jennifer Lopez n’est plus vraiment la même, puisqu’elle démarre une carrière musicale qui va lui faire côtoyer les sommets pendant deux décennies. En 1999, elle atteint le top 10 des albums avec l’album On the 6 dont sont extraits les tubes If You Had My Love et Waiting for the Night. L’actrice est désormais chanteuse, sex-symbol, une authentique bombe des hits parades qui revendique clairement ses origines latines, alternant albums en anglais et opus en espagnol.
En 2001, son album J.Lo atteint la première place du Billboard, un exploit puisque la même semaine, elle tiendra la première place du box-office pour la romcom Un mariage presque parfait. Ce succès aura un prix, la baisse de qualité de ses films, devenus invariablement fades, mièvres, et surtout ratés…
Les ambitions des débuts de Jennifer Lopez s’égarent et désormais elle enchaîne des films aux carrières commerciales pas forcément mauvaises, mais qualitativement navrants : Angel Eyes, Plus jamais, Père et fille, Shall We Dance?, Une vie inachevée, Le plan B…
Elle connaît un véritable naufrage cinématographique chez Martin Brest : le fameux Gigli (en VF, Amours troubles), avec Ben Affleck, est l’un des plus gros échecs de la décennie et finit sa carrière à 6M$ quand le film essayait d’imposer l’image d’un couple glamour au plus large public. Raté.
Jennifer Lopez réussira de beaux succès avec Coups de foudre à Manhattan (2003), et Sa mère ou moi ! (2005) mais à partir de 2007, elle enchaîne les bides dans une carrière sans conviction (Une vie inachevée, Les oubliées de Juarez, Parker…). Une vraie belle exception, en 2019, son rôle de Ramona dans Queens. C’est le grand revival pour J-Lo comédienne, le rôle lui vaut les meilleures critiques de sa carrière et surtout une nomination aux Golden Globes.
Au niveau de la musique, tout va bien, la chanteuse compte en 2020 une vidéo à plus d’un milliard cinq de vues (On the Floor), deux autres à plus de 500 millions… Pas mal pour une artiste qui a su traverser les décennies pour imposer son rythme et son style.