Acteur suisse, Jean-Philippe Écoffey a commencé par suivre des études de lettres à Lausanne, puis entre au Conservatoire d’art dramatique de Genève. Il s’expatrie en France où il collabore pendant un temps avec la troupe de Patrice Chéreau.
L’espoir des années 80
Au cinéma, il est repéré par son compatriote Alain Tanner qui le fait jouer dans No Man’s Land (1985). Le grand public fait surtout sa connaissance par L’effrontée (Miller, 1985) où il donne la réplique à la juvénile Charlotte Gainsbourg dans un rôle ambigu. Il obtient le rôle principal de Gardien de la nuit (Liosin, 1986) et devient alors le spécialiste des interprétations fiévreuses, comme on peut le voir dans Poker (Corsini, 1987), Les possédés (Wajda, 1988), L’enfant de l’hiver (Assayas, 1988), Manika, une vie plus tard (Villiers, 1988) ou encore La femme de Rose Hill (Tanner, 1989).
Ce beau palmarès se heurte toutefois à la crise du cinéma qui condamne la plupart de ses choix à des échecs commerciaux cinglants. Jean-Philippe Écoffey s’exporte avec Henry & June (Kaufman, 1990) et commence surtout à tourner pour la télévision.
Le temps des seconds rôles et de la télévision
On le retrouve ensuite à l’affiche de Mina Tannenbaum (Dugowson, 1994) et La reine Margot (Chéreau, 1994). Il participe à Mon homme (Blier, 1996), L’appartement (Mimouni, 1996), puis incarne le père de famille aimant du très beau Ma vie en rose (Berliner, 1997). Il est encore convaincant dans l’excellent Le ciel est à nous (Guit, 1997) et s’impose dans le Rembrandt (1999) de Charles Matton.
Les années 2000 sont plus compliquées avec des seconds rôles dans des films oubliables. On se souviendra de Moi César, 10 ans 1/2, 1m39 (Berry, 2003), Douches froides (Cordier, 2005) et Le scaphandre et le papillon (Schnabel, 2008). Il joue dans la série télévisée Mystère en 2007, puis dans Commis d’office (Cayre, 2009) face à Roschdy Zem. Au cours de la décennie suivante, il se concentre surtout sur des travaux télévisuels (dont la mini-série Double vie).