Sociétaire de la Comédie-Française, Jean Debucourt débute au cinéma dans les années 1920, et interprète notamment le protagoniste de La chute de la maison Usher (1928) de Jean Epstein.
Il est ensuite l’un des plus subtils seconds rôles des années 30 à 50, trouvant ses meilleures compositions avec le père conformiste de Gérard Philipe dans Le diable au corps (1947) de Claude Autant-Lara, et le bijoutier rachetant les boucles d’oreille de Danielle Darrieux dans Madame de… (1953) de Max Ophuls.
Jean Debucourt est aussi Charles VII dans La merveilleuse vie de Jeanne d’Arc (1929) de Marco de Gastyne, lieutenant dans Kœnigsmark (1935) de Maurice Tourneur, comte dans Un grand amour de Beethoven (1936) d’Abel Gance, Napoléon III dans Lettres d’amour (1942) de Claude Autant-Lara, professeur de piano dans Le ciel est à vous (1943) de Jean Grémillon, inspecteur dans Le visiteur (1946) de Jean Dréville, médecin dans La dame d’onze heures (1947) de Jean Devaivre, juge d’instruction dans Pattes blanches (1948) de Jean Grémillon, ou empereur François-Joseph dans Le secret de Mayerling (1949) de Jean Delannoy.
Les années 50 le voient toujours dans des rôles de notable ou de noble et cet acteur sobre et fin devient septième juré dans Justice est faite (1950) d’André Cayatte, avocat dans La Poison (1951) de Sacha Guitry, évêque dans Le carrosse d’or (1952) de Jean Renoir, commandant dans Mam’zelle Nitouche (1953) d’Yves Allégret, Fouché dans Napoléon (1954) de Sacha Guitry, général dans Huis clos (1955) de Jacqueline Audry, révérend dans Les sorcières de Salem (1956) de Raymond Rouleau, cardinal dans Les aventures de Till l’espiègle (1956) de Gérard Philipe, ou directeur de la police judiciaire dans Maigret tend un piège (1958) de Jean Delannoy.
Jean Debucourt a aussi été utilisé comme narrateur (Fanfan la Tulipe, 1952) et a prêté sa voix à Jésus dans les trois premiers volets de la série de films « Don Camillo ». Il a également été dirigé par Marcel Pagnol, Jacques Becker, Albert Valentin, Vincente Minnelli…