Né Jean-Claude Villeminot, Jean-Claude Pascal s’inscrit au cours Simon après une activité de styliste. Il débute sur les planches et au cinéma en 1949. Bel homme, élégant et distingué, il s’impose en interne cynique dans Un grand patron (1951) d’Yves Ciampi, et incarne le jeune officier dans Le rideau cramoisi (1951) d’Alexandre Astruc, qui le dirige à nouveau dans Les mauvaises rencontres (1955), aux côtés d’Anouk Aimée. Ces deux films du cinéaste adepte de la « caméra stylo », précurseur de la Nouvelle Vague, rencontrent un succès critique mais le jeu de Jean-Claude Pascal paraît un brin lisse et inexpressif. Il devient pourtant la coqueluche du public féminin et la vedette de plusieurs films commerciaux des années 50, souvent dans des rôles romanesques.
Il est ainsi le partenaire de Françoise Arnoul dans La forêt de l’adieu (1952) et La rage au corps (1954) de Ralph Habib, de Danielle Darrieux dans Le salaire du péché (1956) de Denys de La Patellière, ou de Romy Schneider dans La belle et l’empereur (1959) d’Axel von Ambesser. Dans la galerie des séducteurs, il endosse également l’uniforme du légionnaire dans Le grand jeu (1954) de Robert Siodmak, deux décennies après Pierre Richard-Wilm dans la version de Jacques Feyder. Les producteurs l’utilisent aussi bien dans le drame historique tel Le fils de Caroline chérie (1955) de Jean Devaivre que le drame maritime avec Pêcheur d’Islande (1959) de Pierre Schoendoerffer.
Les années 60 marquent le déclin d’un acteur jugé démodé, encore à l’affiche de médiocres productions comme les drames policiers Préméditation (1960) d’André Berthomieu et Le rendez-vous (1961) de Jean Delannoy. Il rebondit alors dans la chanson et remporte le Concours Eurovision avec « Nous les amoureux », dont il évoquera plus tard le sous-texte gay. Au cinéma, il cachetonne dans des coproductions, comme Opération Opium (1966) de Terence Young ou Angélique et le sultan (1968) de Bernard Borderie, avec un second rôle d’eunuque cultivé. Jean-Claude Pascal tourne son dernier long métrage en 1971, préférant se consacrer au théâtre, à la télévision et à la chanson.
Sur les planches, il est le partenaire de Danielle Darrieux dans Les amants terribles de Noel Coward, mis en scène par Noel Coward au Théâtre Montparnasse (1973). Et on le voit dans les mini-séries Le temps de vivre… Le temps d’aimer et Le chirurgien de Saint-Chad. Dans les années 80, il se lance dans l’écriture, de l’autobiographie (Beau masque) au roman historique (L’amant du roi), en passant par le polar (Le panier de crabes). Jean-Claude Pascal décède le 5 mai 1992, dans un relatif oubli.
