Acteur français né au Maroc, Jacques Denis est d’abord dessinateur publicitaire, mais il s’oriente vers la comédie en suivant les cours de Tania Balachova. A partir de 1965, Jacques Denis joue au théâtre sur des scènes provinciales. Durant toute sa longue carrière, il est resté fidèle à la scène et s’est régulièrement produit aussi bien en France qu’en Suisse.
Au cinéma, il est repéré par des cinéastes suisses comme Michel Soutter (James ou pas, 1970 ; Les arpenteurs, 1972), Alain Tanner (La salamandre, 1971 ; Le milieu du monde, 1974 ; Jonas qui aura 25 ans en l’an 2000, 1976), Alain Edelstein (Les vilaines manières, 1973) et Igaal Niddam (Le troisième cri, 1974).
A partir de 1974, des cinéastes français commencent à l’employer et on le retrouve à l’affiche de L’horloger de Saint-Paul (Tavernier, 1974), Un nuage entre les dents (Pico, 1974) et Calmos (Blier, 1976). Son plus beau rôle est celui de Henri Alleg dans La question (Heynemann, 1977), témoignage accablant sur la torture en Algérie. On le voit ensuite dans Dites-lui que je l’aime (Miller, 1977), I comme Icare (Verneuil, 1979) et Allons z’enfants (Boisset, 1981).
Dès les années 80, Jacques Denis est davantage sollicité par la télévision, mais on le revoit encore dans quelques films comme Notre histoire (Blier, 1984), Chocolat (Denis, 1988) et La petite apocalypse (Costa-Gavras, 1993). Il retrouve Marco Pico pour La cavale des fous (1993) et Alain Tanner avec Fourbi (1996), terminant sa carrière cinéma sur Ce jour-là (Ruiz, 2003), justement tourné en Suisse.
Jacques Denis, après une riche carrière consacrée à des œuvres ambitieuses, décède en 2015 à l’âge de 72 ans.