441e sociétaire de la Comédie-Française, Geneviève Casile n’a cessé de jouer sur scène, de ses débuts en 1959 en tant qu’élève du Conservatoire, au spectacle Inoubliable Sarah Bernhardt joué au off d’Avignon en 2019. Sociétaire honoraire en 1994, elle obtient en 1998 le Molière de la comédienne dans un second rôle pour Bel-Ami.
Le septième art a peu utilisé le talent de cette artiste élégante et distinguée. Elle y débute en 1962 et fait partie de la distribution des Fêtes galantes (1966) de René Clair, dernier film d’un cinéaste prestigieux mais sur le déclin.
Elle est la même année à l’affiche de Surcouf, le tigre des sept mers, film d’aventures franco-italo-espagnol signé Sergio Bergonzelli et Roy Rowland, qui ne laisse de trace ni dans les magazines de cinéma ni au box-office.
Geneviève Casile ne revient au cinéma qu’en 1990, jouant occasionnellement des seconds rôles dans une dizaine de métrages. Elle incarne la mère de Daniel Auteuil dans Lacenaire (1990) de Francis Girod, ou celle d’Yvan Attal dans Partir (2007) de Catherine Corsini.
On la croise aussi en religieuse dans Avril (2006) de Gérald Hustache-Mathieu. Et elle est aux génériques du Promeneur du Champ-de-Mars (2005) de Robert Guédiguian et de Divorces (2009) de Valérie Guignabodet.
La télévision lui a offert des rôles plus intéressants, Isabelle de France dans Les Rois maudits (1972) de Claude Barma, ou Marie-Antoinette (1975) dans une mini-série de Guy Lefranc, où il est permis de la préférer à Norma Shearer, Lise Delamare, Michèle Morgan, Ute Lemper et Kirsten Dunst, autres interprètes de la reine de France.