Dyanne Thorne

Actrice
Affiche de Ilsa, la louve des SS

Personal Info

  • Nationalité : Américaine
  • Date de naissance : 14 octobre 1936 à Greenwich, Connecticut (États-Unis)
  • Date de décès : 28 janvier 2020 à Las Vegas, Nevada (États-Unis)
  • Crédit affiche Copyright Aeteas Filmproduktions

Biographie

Note des spectateurs :

Dyanne Thorne connut le succès dans le cinéma d’exploitation des années 70, avec Ilsa, la Louve des SS et ses suites, et reprit son personnage dans Greta, la tortionnaire de Jesús Franco.

Ilsa la Louve, un rôle emblématique

Si Dyanne devient actrice à la fin des années 50, elle est longtemps cantonnée aux petits rôles, musicienne dans Une certaine rencontre (1963) de Robert Mulligan, ou serveuse de cocktail dans La folle mission (1967) de Theodore J. Flicker. Le succès d’Ilsa la Louve des SS (1975), de l’obscur Don Edmonds, change la donne. Elle y dévoile un mélange de sensualité et d’autorité, dans ce qui devait être le film étalon de ce qu’il est convenu de nommer la nazisploitation. Ilsa la Louve veut ainsi montrer la perversion du nazisme, à travers la vie sexuelle et le dévoiement de l’intimité et a donné une fausse image du régime, tout en flattant les bas instincts du spectateur.

La nazisploitation est donc indiscutablement putassière, qu’on la prenne au premier ou au second degré, et Ilsa la Louve fait partie des œuvres nanardesques qu’elle commet, plus proche du cauchemar de cinéphile que de l’ambiguïté subtile de Portier de nuit (1974) de Liliana Cavani. Pour autant, au-delà des considérations morales et esthétiques, et pour peu de que l’on prenne du recul, l’outrance et le kitsch du film (et de la nazisploitation en général) peuvent aussi s’avérer délicieusement subversifs.

Dyanne Thorne et le cinéma bis

Toujours est-il que le jeu de Dyanne Thorne n’est pas en cause, et l’actrice attire à nouveau l’attention des cinéphages bisseux dans lsa, gardienne du harem (1976), réalisé par le même tâcheron, le sadisme du personnage étant transposé du camp de concentration à un univers oriental. Jamais deux sans trois : Dyanne Thorne reprend du service dans Ilsa, la tigresse du goulag (1977) de l’oubliable Jean LaFleur, dans un contexte de guerre froide qui sent le réchauffé. La même année, Jesús Franco la dirige dans le redoutable Greta, la tortionnaire de Wrede, également connu sous les titres de Ilsa, ultimes perversions et Le pénitencier des femmes perverses : tout un programme pour un récit qui a pour décor une institution carcérale, dans une république fasciste d’Amérique centrale… La suite de sa carrière est un déclin inexorable, et Dyanne Thorne disparaît progressivement des écrans, se recyclant dans le théâtre et l’ésotérisme.

Gérard Crespo

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