Christian Marquand a réalisé deux films qui n’ont pas rencontré le succès (Les Grands chemins en 1963 et le très culte Candy en 1968, avec rien moins que Marlon Brando, qui fut son ami, et Richard Burton). Il a été scénariste du premier.
Mais c’est surtout comme acteur qu’il est (relativement) connu. Fils de comédiens, frère de la réalisatrice Nadine Trintignant, Christian Marquand a débuté au théâtre avant de jouer des petits rôles, notamment dans La Belle et la Bête de Jean Cocteau (1946), Quai des Orfèvres de Clouzot (1947) et même Senso de Visconti (1954). Mais la chance lui sourit avec Et Dieu… créa la femme de Roger Vadim (1956). Pourtant, malgré un physique avantageux, sa carrière oscille ensuite entre quelques œuvres marquantes comme Une vie (Astruc, 1958) ou Les Adolescentes (Lattuada, 1960) et beaucoup de métrages très oubliables (dont Emmanuelle 4).
La partie la plus intéressante de sa carrière s’est déroulée aux États-Unis, où il a figuré dans quelques films prestigieux (Le Jour le plus long de Ken Annakin, Andrew Marton et Bernhard Wicki en 1962, Lord Jim de Richard Brooks en 1965, et même Apocalypse Now de Coppola en 1979, mais son apparition n’est visible que dans la version « redux »). Signalons encore qu’il a interprété un rôle dans Le Maître-nageur (1978), réalisé par son beau-frère Jean-Louis Trintignant qui, comme lui, n’a mis en scène que deux films.
Christian Marquand était atteint de la maladie d’Alzheimer depuis 1985 et a dû mettre un terme à sa carrière deux ans plus tard.