Charles Vanel

Acteur
Affiche de Le Ciel est à vous de Jean Grémillon avec Madeleine Renaud et Charles Vanel

Personal Info

  • Nationalité : Français
  • Date de naissance : 21 août 1892 à Rennes (France)
  • Date de décès : 15 avril 1989 à Cannes (France)
  • Crédit visuel : © 1944. Les Films Raoul Ploquin. Tous droits réservés.

Biographie

Note des spectateurs :

Charles Vanel est l’un des meilleurs acteurs de l’histoire du cinéma français. Sa carrière, qui s’est déroulée sur huit décennies, lui a permis de côtoyer Duvivier, Grémillon, Clouzot, Scola, Mocky…

Un monument du cinéma français

Charles Vanel aborde le cinéma en 1910, deux ans après avoir débuté à la scène. Il tourne une quarantaine de films muets, dirigé par quelques-uns des réalisateurs prestigieux de l’époque, dont Alfred Machin, Louis Mercanton, Ivan Mosjoukine, Alexandre Volkoff, Victor Tourjanski et Augusto Genina. Jacques de Baroncelli est le cinéaste avec lequel il collabore le plus, dans des succès comme Pêcheur d’Islande (1924) ou Le passager (1928). Vedette de La proie du vent (1927), film méconnu de René Clair, il réalise lui-même Dans la nuit (1929), son dernier film muet.

L’arrivée du parlant accroit davantage la notoriété de Charles Vanel. Sans avoir le statut de star de Raimu ou Harry Baur, il attire le respect des professionnels et du public par son jeu à la fois sobre et puissant, loin des artifices théâtraux, et d’une grande modernité. Cela explique la longévité de sa carrière, même s’il a alterné premiers et seconds rôles, à l’instar d’un Blier ou d’un Brialy. L’année 1932 le voit camper un mécanicien violent dans Daïnah le métisse, moyen métrage de Jean Grémillon ; et le caporal Bréval dans Les Croix de bois (1932), grand film de guerre de Raymond Bernard. Pour ce même cinéaste, il campe un Javert impressionnant dans la version 1934 (la meilleure) des Misérables. En 1935, il tourne une adaptation de L’équipage de Joseph Kessel, sous la direction d’Anatole Litvak, sept ans après avoir joué dans la version muette de Maurice Tourneur. Partenaire de Françoise Rosay dans Le grand jeu (1934) de Jacques Feyder et Jenny (1936) de Marcel Carné, il trouve son meilleur rôle en jouant le meilleur ami de Gabin dans La belle équipe (1936) de Julien Duvivier, film emblématique du Front populaire. Il donne aussi la réplique à Danielle Darrieux dans l’exotique Port-Arthur (1936) de Nicolas Farkas ; et Abus de confiance (1938) de Henri Decoin, dans la peau d’un avocat manipulé par une jeune fille désespérée. Une trentaine d’autres longs métrages sont à son actif pour cette décennie, signés Jean Dréville, Christian-Jaque, Jean Epstein, Curtis Bernhardt…

Charles Vanel, de Clouzot à Mocky

Charles Vanel tourne une vingtaine de films dans les années 40, collaborant avec de nouveaux metteurs en scène tels Jean Delannoy ou Pierre Billon. Il donne le meilleur de lui-même avec Le ciel est à vous (1944) de Jean Grémillon, dans le rôle du mari d’une aviatrice héroïque (Madeleine Renaud). L’œuvre est en outre l’une des plus abouties de son auteur, cinéaste maudit. À partir des années 50, l’acteur tourne aussi dans les studios de Cinecittà (sous la direction de Pietro Germi, Mario Bonnard…). Vanel est consacré par un prix d’interprétation au Festival de Cannes pour son rôle du camionneur Jo dans Le salaire de la peur (1953) de Henri-Georges Clouzot. Il retrouvera le cinéaste en interprétant le détective privé qui dénoue l’intrigue dans Les diaboliques (1955), et l’avocat de Brigitte Bardot dans La vérité (1960). On le voit aussi en comte de Vergennes dans Si Versailles m’était conté (1953) de Sacha Guitry, en policier dans La main au collet (1955) d’Alfred Hitchcock, ou en prospecteur avec La mort en ce jardin (1956) de Luis Buñuel. Mais son rôle le plus fort de la seconde moitié des années 50 est celui du caïd dans Rafles sur la ville (1958), excellent polar de Pierre Chenal.

Charles Vanel tourne encore près de quarante films de 1960 à la fin des années 80, sans compter des productions télévisées de qualité (Le feuilleton Les Thibault, 1972). Il partage l’affiche avec Jean-Paul Belmondo dans L’aîné des Ferchaux (1962) de Jean-Pierre Melville, fait partie du casting de La plus belle soirée de ma vie (1972) d’Ettore Scola, campe un inquiétant médecin à l’origine des suicides de Sept morts ordonnance (1975) de Jacques Rouffio, est le premier magistrat assassiné dans Cadavres exquis (1976) de Francesco Rosi, affronte Sylvia Kristel dans Alice ou la dernière fugue (1977) de Claude Chabrol, et incarne le patriarche de Trois frères (1980) de Francesco Rosi, qui lui vaut le Donatello du meilleur acteur dans un second rôle. César d’honneur en 1979, Charles Vanel tourne presque jusqu’à son dernier souffle, restant en haut de l’affiche dans le rôle du vieux guérisseur de Si le soleil ne revenait pas (1987) de Claude Goretta, et formant un couple désopilant avec Denise Grey dans Les saisons du plaisir (1988) de Jean-Pierre Mocky, qui reste son dernier film.

Gérard Crespo

Filmographie (réalisateur)

  • 1930 : Dans la nuit
  • 1932 : Affaire classée (court métrage)

Filmographie

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Affiche de Le Ciel est à vous de Jean Grémillon avec Madeleine Renaud et Charles Vanel

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