Acteur et producteur américain, Broderick Crawford est le fils du comédien Lester Crawford et de l’actrice Helen Broderick. Il débute sa carrière d’acteur sur les scènes londoniennes dans les années 30. Lorsqu’il se lance dans une carrière hollywoodienne en 1937, il n’abandonne pas pour autant le théâtre, d’autant que les bons rôles au cinéma se font rares. Il tourne beaucoup, dans des rôles très secondaires. On le voit notamment dans Beau geste (Wellman, 1939) et La maison des sept péchés (Garnett, 1940). Il tient le premier rôle dans Le chat noir (Rogell, 1941), mais le film ne laisse pas de souvenir impérissable.
Après la guerre, Broderick Crawford galère encore dans La belle esclave (Lamont, 1947) et L’extravagant M. Philips (Daves, 1949). Toutefois, il rencontre enfin le succès grâce à Robert Rossen qui lui offre Les fous du roi (1949) où il incarne un politicien. Ce rôle lui vaut l’Oscar du meilleur acteur et sa carrière est désormais lancée. Il enchaîne avec la comédie Comment l’esprit vient aux femmes (Cukor, 1950) où il brille.
Broderick Crawford va souvent interpréter les rôles de méchant par la suite, au risque de se répéter. On le retrouve à l’affiche de films comme L’étoile du destin (Sherman, 1952), Désirs humains (Lang, 1954), New York Confidentiel (Rouse, 1955), Il bidone (Fellini, 1955), La première balle tue (Rouse, 1956) et Le temps de la colère (Fleischer, 1956).
A partir de 1955 et jusqu’en 1959, Broderick Crawford triomphe à la télévision américaine avec la série Highway Patrol dont il tourne plus de cent cinquante épisodes. Une fois la série achevée, il décide de s’exiler en Italie où on le retrouve à l’affiche de La vengeance d’Hercule (Cottafavi, 1960) et Le Castillan (Seto, 1963). A son retour aux Etats-Unis, il multiplie les emplois à la télévision et tourne encore régulièrement pour Russell Rouse dans La maison de madame Adler (1964) et La statue en or massif (1966). Il dilapide son talent dans des œuvres mineures et alimentaires au cours des années 70. Il joue dans Terror in the Wax Museum (Fenady, 1973), Won Ton Ton, le chien qui sauva Hollywood (Winner, 1976), I love you, je t’aime (Roy Hill, 1979) et Harlequin (Wincer, 1980).
Broderick Crawford décède en 1986 à l’âge de 74 ans.