Actrice polonaise, Beata Tyszkiewicz est la descendante d’une grande famille polonaise. Elle débute dès l’âge de 16 ans au cinéma, tout en se perfectionnant pour la scène. Elle apparaît pour la première fois dans le film Zemsta (Bohdziewicz, Korzeniewski, 1957) où elle interprète le rôle féminin principal.
Une actrice qui joue chez les plus grands
On la retrouve ensuite chez Wojciech J. Has dans Chambre commune (1960) et dans un rôle principal dans Dzis w nocy umrze miasto (Rybkowski, 1961) qui confirme son aura. En jouant dans Samson (Wajda, 1961), elle fait la rencontre du réalisateur qui deviendra ensuite son époux.
Elle connaît toutefois son premier vrai beau succès personnel avec Le premier jour de la liberté (Ford, 1964). Désormais bien établie en Pologne, elle joue dans le bijou Le manuscrit trouvé à Saragosse (Has, 1965), Cendres (Wajda, 1965), La poupée (Has, 1968), Tout est à vendre (Wajda, 1969), Le Nid des gentilshommes (Konchalovsky, 1969). Beata Tyszkiewicz est donc connue des cinéphiles du monde entier grâce à ces beaux films.
De la Pologne à la France
Toutefois, dans les années 70, l’actrice semble s’éloigner du grand écran pour privilégier le petit. Finalement, ce n’est que dans les années 80 qu’elle revient au cinéma, par le biais de productions françaises car elle vient d’épouser un architecte français d’origine polonaise nommé Jacek Padlevsky.
On la voit notamment chez Claude Lelouch dans son biopic Edith et Marcel (1983), tout en jouant également dans le gouffre financier Louisiane (De Broca, 1984). Après plusieurs productions polonaises, elle revient en France pour tourner dans le film chrétien Bernadette (Delannoy, 1988), puis dans l’unique drame de Claude Zidi sobrement intitulé Deux (1989).
Dans les années 90, elle tourne à nouveau avec des compatriotes comme Jerzy Skolimowski pour Ferdydurke (1991). En France, elle joue pour Costa-Gavras dans La petite apocalypse (1993), film qui passe justement inaperçu. Elle continue alors une carrière télévisuelle intense. Beata Tyszkiewicz enchaîne encore des films purement destinés au public polonais et des séries télévisées durant les vingt dernières années, sans qu’aucun titre ne se révèle vraiment marquant.