Ava Gardner

Actrice
La comtesse aux pieds nus (2016), affiche reprise

Personal Info

  • Nationalité : Américaine
  • Date de naissance : 24 décembre 1922 à Grabtown (États-Unis)
  • Date de décès : 25 janvier 1990 à Londres (Royaume-Uni)
  • Crédit visuel : MGM / United Artists - Reprise Swashbuckler (2016)

Biographie

Note des spectateurs :

Ava Gardner est l’une des stars légendaires de l’âge d’or hollywoodien. Elle a connu son apogée dans les années 50, et a été dirigée par les plus grands, dont Mankiewicz et Huston.

La comtesse de Hollywood

Actrice américaine, Ava Gardner est repérée en 1941 par un découvreur de talents de la MGM à la suite d’une série de photographies. Elle n’est âgée que dix-neuf ans. Elle enchaîne alors les apparitions à l’écran, avant de voir son nom crédité au générique à partir de Ghosts on the Loose (1943) de William Beaudine. Harry Beaumont (Maisie Goes to Reno, 1944) ou Léonide Moguy (Flamingo Bar, 1946) lui permettent de voir son nom sur l’affiche, mais elle doit s’effacer devant les vedettes de la firme. Utilisée comme pin-up décorative, Ava Gardner obtient un rôle véritablement important dans le film noir Les tueurs (1946) de Robert Siodmak, aux côtés de Burt Lancaster. Le film est un succès critique, et sa performance d’actrice est appréciée.

Pourtant Ava Gardner continue à être employée essentiellement pour son sex-appeal de brune troublante, dans Singapour (1947) de John Brahm, Passion fatale (1949) de Robert Siodmak, ou Ville haute, ville basse (1949) de Robert Siodmak.

Les années 50 marquent l’avènement du mythe Ava Gardner, qui devient une authentique star. Deux cinéastes vont en faire une sculpturale créature, et l’une des déesses de l’écran, en cet âge d’or hollywoodien. L’esthète Albert Lewin transforme Ava Gardner en divine Pandora (1951), dont l’atmosphère baigne dans l’onirisme. L’intellectuel et romanesque Joseph L. Mankiewicz l’immortalise avec le rôle de Maria Vargas dans un autre chef-d’œuvre, La comtesse aux pieds nus (1954).

Ava Gardner, une icône éternelle

Ava Gardner est également sublime dans d’autres réussites de la décennie dont la comédie musicale Show Boat (1951) de George Sidney, le drame d’aventures Les neiges du Kilimandjaro (1952) de Henry King, le drame historique Les chevaliers de la table ronde (1953) de Richard Thorpe, la romance d’aventures La croisée des destins (1956) de George Cukor, ou la dystopie Le dernier rivage (1959) de Stanley Kramer. Ava Gardner obtient même une nomination à l’Oscar de la meilleure actrice pour Mogambo (1953) de John Ford. Son jeu de comédienne y paraît pourtant limité, ce qui n’enlève rien à son aura.

Les années 60 sont celles de l’âge de la quarantaine pour l’actrice, qui cesse d’être au premier plan. Elle trouve pourtant l’un des ses meilleurs rôles avec La nuit de l’iguane (1964) de John Huston, d’après Tennessee Williams, où son jeu gagne en maturité et autorité. On apprécie aussi sa présence en élégante et classieuse guest star dans des productions à prestige comme Les 55 jours de Pékin (1963) de Nicholas Ray et Mayerling (1968) d’Anatole Litvak.

Elle poursuit dans cette voie à la décennie suivante avec Juge et hors-la-loi (1972) de John Huston, Tremblement de terre (1974) de Mark Robson, ou Le pont de Cassandra (1976) de George P. Cosmatos. Elle tourne son dernier film en 1983 puis se consacre exclusivement à la télévision jusqu’en 1986. Retirée au Royaume-Uni, Ava Gardner y décède le 25 janvier 1990 à l’âge de 67 ans.

Gérard Crespo

Filmographie

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