Adam Sandler est un humoriste américain né en 1966. Il compte, jusqu’en 2021, pas moins de seize films à plus de 100 000 000$ dans son pays natal.
Sandler démarre à la télévision en 1987, sur MTV, dans le jeu télévisé Remote Control. Il figure dans quelques épisodes du Cosby Show.
En 1990, il écrit des scénarios pour le Saturday Night Live. Il sera congédié avec son complice Chris Farley, du S.N.L, en 1995, alors que sa carrière cinématographique prend son envol.
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Adam Sandler, méga star américaine… aux USA !
Grâce au cinéma, Adam Sandler devient une véritable star américaine, avec une belle notoriété à l’étranger, même si beaucoup de marchés comme la France font de la résistance.
Après quelques petits emplois, entre autres dans Coneheads et le remake du Père Noël est une ordure, Mixed Nuts, il trouve un rôle important dans la comédie rock et grunge Radio Rebels (5M$ aux USA), avec Brendan Fraser. Un film culte qui connaît essentiellement un succès en VHS.
Dès 1995, il enchaîne les longs métrages, Billy Madison (25M$), Happy Gilmore (38M$), la comédie romantique The Wedding Singer : Demain on se marie avec Drew Barrymore (80M$)…
En 1998, avec Waterboy, Adam Sandler connaît un énorme succès (161M$), prolongé par celui de Big Daddy où son association avec un garçon qu’il va éduquer de ses mauvaises habitudes, fait mouche et devient le plus grand succès de l’humoriste (163M$).
Le tournant de Little Nick, premier flop d’une carrière au sommet
En 2000, Adam Sandler superstar, dont la carrière est totalement invisible en France, connaît un échec spectaculaire aux USA avec Little Nicky : trop trash, de très mauvais goût, le divertissement met mal à l’aise. Le flop est sans appel : 39M$. La star répond à cet échec avec un détour par le cinéma d’auteur exigeant de Paul Thomas Anderson, avec Punch-Drunk Love. Le film n’est pas une machine à dollars, mais l’échec commercial est contrebalancé par de bonnes critiques. En France, cela restera l’un des seuls succès du comédien, peu habitué aux louanges.
Une machine à hits aux USA
De gros succès jalonnent encore sa carrière américaine, quand la France divorce complètement. Self Control grappille 135M$ en 2003 et Amour et Amnésie 120M$ en 2004. Suivent Mi-temps au mitard (158M$), Click : télécommandez votre vie (137M$), Quand Chuck rencontre Larry (119M$), Rien que pour vos cheveux (100M$), Histoires enchantées (110M$), Le mytho (103M$)…
En 2009, sa rencontre avec Judd Apatow ne se solde pas par le succès escompté (50M$ pour Funny People) ; en revanche, il retrouve en 2010 la voie du succès populaire avec Copains pour toujours qui empoche 162M$. Le sequel, en 2013, s’assurera 133M$. Cela sera l’ultime succès populaire du comédien durant la décennie, hors de la franchise animée Hôtel Transylvanie dans laquelle il incarne le patriarche vampire.
Fin de carrière cinématographique ?
Son box-office déroute les Américains. Jack and Jill est embarrassant, Crazy Dad avec Andy Samberg le conduit au plus bas de sa carrière avec seulement 36M$. Blended avec Drew Barrymore réussit à peine à atteindre les 46M$. Après une incursion dans le cinéma indépendant (Men, Women and Children de Jason Reitman), nouvel échec à moins de 2M$ dans le monde, il essuie encore une vraie déception estivale avec Pixels de Chris Columbus (244M$ dans le monde).
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Netflix à la rescousse
Netflix part alors à la rescousse du comédien en 2015, avec une série de films destinés à leur plateforme : The Ridiculous 6, The Do-Over, Sandy Wexler, et des films d’auteur comme The Meyerowitz Stories de Noah Baumbach, avec Ben Stiller et Dustin Hoffman. Le film avait même été sélectionné à Cannes. L’acteur enchaîne avec Mariage à Long Island, et surtout Uncut Gems des frères Safdie qui lui vaut ses meilleures critiques personnelles. Le film est diffusé en salle aux USA et remporte 50M$, mais le géant américain le programme dans le monde entier. En 2019, Netflix diffuse Murder Mystery avec Jennifer Aniston, Luke Evans et Gemma Arterton ; et en 2020 Hubie Halloween, avec Kevin James, Steve Buscemi et Ray Liotta.
Pour une poignée de cinéastes
La plupart des comédies avec Adam Sandler sont réalisées par des cinéastes qui lui sont proches comme Dennis Dugan avec qui il a collaboré huit fois entre Happy Gilmore en 1996 et Copains pour toujours 2 en 2013, Frank Coraci, qui l’a dirigé de son côté cinq fois entre 1998 (The Wedding Singer) et 2015 (The Ridiculous 6) et Steven Brill : quatre films entre 2000 (Little Nicky) et 2017 (Sandy Wexler).
Un humour ignoré des Français
En France, le public d’Adam Sandler a toujours été très limité. Son plus gros succès est Pixels, blockbuster à effets spéciaux, qui a récolté les suffrages de 727 000 spectateurs. Il est suivi par le film pour enfants Disney Histoires enchantées en 2008 (499 000). On retrouve en troisième place le distingué Punch-Drunk Love (326 000). Le comique classe ensuite huit films entre 180 000 et 300 000 entrées.
Le film qui démontre le mieux le décalage entre sa notoriété américaine et la française demeure Mi-temps au mitard, avec Chris Rock et Burt Reynolds. Avec 4 187 entrées, il s’agit bien de son plus gros échec national (hors des DTV), alors qu’en termes de recettes, la production a remporté ses quatrièmes plus belles recettes sur le territoire nord-américain (hors animation), avec 158M$.
Les États-Unis et la France : deux pays, deux types d’humour.
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