Actrice et réalisatrice franco-italienne née à Turin, en 1964, Valeria Bruni Tedeschi a obtenu le César du meilleur espoir féminin en 1994 pour Les Gens normaux n’ont rien d’exceptionnel de Laurence Ferreira Barbosa.
Issue d’une famille prestigieuse d’industriels et d’artistes, elle est fille de Marisa Borini, pianiste concertiste et actrice, qu’elle a dirigée au cinéma, et la sœur de la chanteuse et mannequin Carla Bruni-Sarkozy, ancienne première dame de France. Outre un téléfilm et un documentaire, elle a réalisé quatre longs métrages entre 2002 et 2019, dont Il est plus facile pour un chameau…, nommé au César du meilleur premier film.
Toutefois, sa mélancolie, son humour décalé et sa voix atypique font surtout d’elle l’une des comédiennes les plus appréciées du public urbain. Elle a été tête d’affiche de nombreux films d’auteur, dont Encore (1996) de Pascal Bonitzer, 5×2 (2004) de François Ozon, Crustacés et coquillages (2005) de Ducastel et Martineau, Faut que ça danse ! (2007) de Noémie Lvovsky, Les Regrets (2009) de Cédric Kahn ou Asphalte (2015) de Samuel Benchetrit.
Valeria Bruni Tedeschi a aussi tenu des seconds rôles et a été nommée aux César dans cette catégorie pour Mon homme (1996) de Bertrand Blier et Ma Loute (2016) de Bruno Dumont. Mais elle fut aussi excellente dans Au cœur du mensonge (1999) de Claude Chabrol, Saint Laurent (2014) de Bertrand Bonello ou Été 85 (2020) de François Ozon.
Le cinéma italien lui a aussi offert de beaux personnages, notamment dans La Seconda volta (1995) de Mimmo Calopresti et Folles de joie (2016) de Paolo Virzi.
Sa filmographie est un roman, l’un des plus beaux du cinéma français des années 1990-2010.
© 2019 HAUT ET COURT – RAZOR FILMS PRODUKTION – FRANCE 3 CINEMA / Crédit photo : Jean-Claude Lother
