Acteur, scénariste, réalisateur et producteur français, Ramzy Bedia (souvent crédité Ramzy) est né à Paris de parents algériens. Il est le grand frère de l’actrice et humoriste Melha Bedia. Il rencontre Éric Judor en 1994 et ils décident de former un duo comique connu sous le nom Éric et Ramzy.
L’ascension du duo Eric et Ramzy
Ils développent un humour absurde qui rencontre un très beau succès à la fois sur scène, mais également à la télévision dans le programme Les Mots d’Éric et Ramzy sur M6. Entre 1998 et 2002, le duo apparaît également dans la série culte H sur Canal +.
Cette nouvelle popularité leur permet de passer au cinéma en coécrivant La tour Montparnasse infernale (Nemes, 2001) qui fédère 2 083 034 de spectateurs amateurs d’humour régressif. Tout en continuant à arpenter les scènes de France, le duo se reforme pour une parodie de film d’espionnage intitulé Double zéro (Pirès, 2004) qui réunit 1 850 031 fidèles, malgré une qualité déclinante. La même année, ils sont à l’affiche de la grosse production Les Dalton (Haïm, 2004) qui approche les deux millions d’entrées, mais qui se rentabilise difficilement à cause d’un budget de 26 millions d’euros.
En 2007, ils intègrent l’univers déjanté de Quentin Dupieux avec le très étrange Steak qui désappointe leurs fans les plus hardcore. Cela ne les empêche pourtant pas de passer à la réalisation avec Seuls Two (2008) qui vend 946 060 tickets pour un budget conséquent de plus de 15 millions d’euros. Enfin, après quelques courtes expériences en solo, le duo se reforme pour la comédie Halal police d’État (Dhibou, 2011) qui déçoit quelque peu les attentes avec 793 296 entrées.
La diversification des années 2010
Désormais, les années 2010 sont marquées par des expériences en solo de la part des deux comiques. Ramzy Bedia n’apparaît d’ailleurs plus exclusivement dans les comédies et tente donc d’être plus crédible dans des emplois différents. On le voit en déménageur dans Des vents contraires (Lespert, 2011), puis il participe à Les Kaïra (Gastambide, 2012), Les seigneurs (Dahan, 2012), Des lendemains qui chantent (Castro, 2014), Les nouvelles aventures d’Aladin (Benzaquen, 2015) et Pattaya (Gastambide, 2016).
En 2016, Ramzy Bedia retrouve son compère Éric Judor pour La Tour 2 contrôle infernale (Judor, 2016) qui condamne les espoirs d’un retour du duo sur le devant de la scène. Avec son budget de 12 millions d’euros et ses 357 801 entrées, le flop est total. La même année, Ramzy Bedia passe à la réalisation en solo avec Hibou (2016) qui n’est vu que par 8 882 égarés dans des salles désertes.
Depuis, Ramzy Bedia est surtout sollicité en tant que second rôle dans des œuvres comme Une vie ailleurs (Peyon, 2017), Épouse-moi mon pote (Boudali, 2017). Il incarne Zorglub dans le désastreux Les aventures de Spirou et Fantasio (Coffre, 2018) et participe à l’aventure ratée de Taxi 5 (Gastambide, 2018). On le préfère largement dans La lutte des classes (Leclerc, 2019), Merveilles à Montfermeil (Balibar, 2019), Rendez-vous Chez Les Malawas (Huth, 2019). Il interprète son propre rôle dans Tout simplement noir (Zadi, Wax, 2020), puis tourne encore dans Les Blagues de Toto (Bourdiaux, 2020), Brutus vs César (Kheiron, 2020) et plus récemment dans le film à sketchs Les fantasmes (Foenkinos, 2021).
Il participe régulièrement à la série Platane de son compère Éric Judor.
