Sœur de la réalisatrice Catherine Breillat avec qui elle a tourné deux films (Une vraie jeune fille, Tapage nocturne), Marie-Hélène Breillat a mené sa carrière entre cinéma, télévision et théâtre. Après des débuts modestes en 1967, elle connaît la célébrité avec les téléfilms inspirés des romans de Colette, dans lesquels elle interprète Claudine, le personnage éponyme, avec la fragilité et la grâce qui lui vaudront une belle popularité. Sous la direction d’Édouard Molinaro, qui fut son mari, elle y impose un réel talent. C’est alors son époque : elle enchaîne les rôles, jouant avec son époux, mais aussi Alain Resnais (Providence, 1977) et même Ingmar Bergman (l’admirable Fanny et Alexandre, 1982).
Suite à des problèmes de santé dont elle parle sans fards en 2013 lors d’un entretien pour Le Point, elle s’éloigne des plateaux et n’y reviendra pas. De sa courte carrière, on retiendra sa silhouette gracile éclairant, même des de courtes apparitions, des œuvres très inégales. Mais pour beaucoup, elle demeure Claudine, le rôle qui lui a collé à la peau.
Ajoutons qu’elle a raconté dans un livre, L’Objet intime, un peu de sa vie privée dramatique, « un livre écrit avec ma chair », comme elle le disait elle-même.
