Vedette populaire du cinéma français dans les années 60, Marie Dubois est née en 1937. Elle appartient au courant de la Nouvelle Vague, dont elle est l’une des égéries, mais a eu aussi des rôles plus grand public.
Après des cours d’art dramatique et un passage à la télévision, elle est notamment remarquée par François Truffaut qui la dirige dans Tirez sur le pianiste (1960), son premier vrai rôle de cinéma, puisqu’elle avait déjà fait une apparition chez Rohmer.
Marie Dubois, de la Nouvelle Vague à La grande vadrouille
Elle enchaîne avec des rôles chez Godard (Une femme est une femme), Lautner (Le monocle noir), retrouve Truffaut (Jules et Jim), Verneuil (Week-end à Zuydcoote), Edouard Molinaro (La chasse à l’homme), Roger Vadim (La ronde), Gilles Grangier (L’âge ingrat), Robert Enrico (Les grandes gueules), René Clair (Les fêtes galantes)…
En 1966, elle tourne pour Louis Malle dans Le voleur, mais surtout La grande vadrouille de Gérard Oury, l’un des plus gros succès de l’histoire du cinéma français. Dans les quinze années qui suivent, elle tournera dans plus de vingt-trois films, notamment chez Sautet (Vincent, François, Paul et les autres), Resnais (Mon oncle d’Amérique), Visconti (L’innocent) et Corneau (La Menace). Ce dernier lui permet d’obtenir son seul César, en l’occurrence dans un second rôle.
Souffrant de sclérose en plaques depuis ses vingt ans, elle sera moins présente dans les années 80 et 90, même si elle tourne encore avec Pierre Granier-Deferre, Francis Girod, Vecchiali (à la télévision), Jean Marbœuf, Bernard Giraudeau et Chabrol.
Une grande dame décédée le 15 octobre 2014.