Réalisateur et scénariste français, Georges Franju a d’abord été décorateur de théâtre, avant de fonder en 1935 avec Henri Langlois le Cercle du Cinéma, et en 1936 la Cinémathèque française. En 1938, il devient secrétaire exécutif de la Fédération Internationale des Archives du film. Enfin, de 1945 à 1953, on le retrouve secrétaire de l’Institut de cinématographie scientifique.
Tout ceci l’amène à la réalisation de courts-métrages documentaires vers 1949. Il y développe un style qui anticipe celui de la Nouvelle Vague, à laquelle il ne sera pourtant pas affilié. Citons parmi ses courts remarquables Le sang des bêtes (1949) sur les abattoirs ou encore Hôtel des Invalides (1952).
Il passe au long-métrage avec La tête contre les murs (1959) où son style froid fait merveille pour traiter des asiles psychiatriques. Il enchaîne aussitôt avec Les yeux sans visage (1960), chef-d’œuvre qui servira de matrice à nombre de films d’horreur des années 60.
Il adapte ensuite Boileau et Narcejac dans Pleins feux sur l’assassin (1961) où il retrouve Pierre Brasseur. Pourtant, il se lance alors dans une série d’adaptation littéraires comme Thérèse Desqueyroux (1962) qui offre un beau succès à Emmanuelle Riva.
Passionné par l’œuvre de Feuillade, il signe un Judex (1963) de bonne tenue, mais le long-métrage est un cruel échec commercial. Georges Franju s’empare alors de Cocteau, mais Thomas l’imposteur (1965), malgré des qualités, est un nouvel insuccès qui l’éloigne des plateaux.
Il adapte Zola dans La faute de l’abbé Mouret (1970), qui ne marche guère mieux. Il se tourne alors vers la télévision qui lui offre davantage de travail. Pour le cinéma, il tourne un dernier hommage aux films muets avec Nuits rouges (1974), mais le public ne suit pas davantage. Retour à la case télévision où le réalisateur travaille jusqu’en 1979.
Georges Franju décède en 1987 à l’âge de 75 ans.