Franco Zeffirelli

Réalisateur
Roméo et Juliette - affiche

Personal Info

  • Date de naissance : 12 février 1923 à Florence (Italie)
  • Date de décès : 15 juin 2019 à Rome (Italie)

Biographie

Note des spectateurs :

On doit à Franco Zeffirelli une adaptation à succès de Roméo et Juliette et une série d’opéras filmés dont le plus réussi reste La Traviata.

Franco Zeffirelli : une passion pour l’opéra

Ce descendant présumé de Leonard de Vinci se fit connaître en devenant l’assistant réalisateur de Luchino Visconti sur les tournages de La Terre tremble (1948), Bellissima (1951) et Senso (1954). La splendeur de ce dernier film doit sans doute en partie au sens de la direction musicale de Zeffirelli, qui devait connaître une brillante carrière de metteur en scène d’opéras dès les années 60, de la Scala de Milan au Metropolitan Opera de New York. Mais ce sont deux adaptations de pièces de Shakespeare au cinéma qui élargirent son audience internationale. Ce fut d’abord La Mégère apprivoisée (1967), avec Elizabeth Taylor et Richard Burton, suivi de Roméo et Juliette (1968) : pour ce dernier film, coproduction italo-anglaise, il dirigea deux débutants, Leonard Whiting et Olivia Hussey, entourés de shakespeariens chevronnés dont John McEnery, Michael York et Natasha Parry. La photo de Pasqualino De Santis, les costumes de Danilo Donati ou la musique de Nino Rota contribuèrent à la bonne facture de l’œuvre qui fut récompensée par deux Oscars, trois Golden Globes et un BAFTA.

Un cinéaste illustratif et académique

Agréable et illustratif, le film n’échappait cependant pas à l’académisme, un péché mignon encore plus caractéristique dans sa mini-série Jésus de Nazareth (1977), au casting prestigieux, ternie par un ton sulpicien et une absence de point de vue. Mais Zeffirelli fut plus heureux dans l’opéra filmé, un genre qui devait connaître la notoriété après le succès du Don Giovanni de Joseph Losey. La Traviata de Zeffirelli (1982), avec Teresa Stratas et Plácido Domingo, demeure, avec Carmen de Francesco Rosi, l’une des grandes réussites du genre : l’univers de Verdi y était merveilleusement transposé, et Zeffirelli conçut lui-même les superbes décors. Otello (1986) comporte également de beaux moments de cinéma musical, mais la suite de la filmographie de Zeffirelli fut moins convaincante. Ni la critique ni le public ne se montrèrent enthousiastes devant Toscanini (1988, avec C. Thomas Howell et Elizabeth Taylor), Hamlet (1990, avec Mel Gibson), Jane Eyre (1996, avec William Hurt et Charlotte Gainsbourg), Un thé avec Mussollini (1999, avec Cher, Judi Dench et Maggie Smith), ou Callas Forever (2002, avec Fanny Ardant et Jeremy Irons). Mais son prestige était resté intact à l’opéra : sa dernière mise en en scène aura été une nouvelle Traviata qui ouvrira la saison du Festival d’opéra dans les Arènes du Vérone ce 21 juin 2019. Et Franco Zeffirelli avait pour projet d’adapter Rigoletto dans un spectacle prévu en septembre 2020 au sultanat d’Oman, avec l’Opéra Royal de Mascate.

Gérard Crespo

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