Florence Foresti est une humoriste révélée par la télévision et ses apparitions mythiques chez Laurent Ruquier. Ses one-man-show en ont fait une star.
Comique des années 2000 et 2010, Florence Foresti est une force de la nature, l’une des plus tempétueuses de son époque.
Ses années On a tout essayé la voient incarner des personnages culte comme Madonna et Isabelle Adjani, qui resteront à son palmarès. Issue du Rhône, celle qui commença par de l’infographisme et des cours de théâtre, devient une attraction des salles de spectacle de très grande taille, voire gigantesques.
Elle s’amuse de sa masculinité, joue avec les codes de la féminité, avec un nombrilisme que le public adore.
Au cinéma, c’est plus difficile. Si elle trouve un rôle à sa hauteur dans Dikkenek d’Olivier Van Hoofstadt (qu’elle retrouve en 2020 pour Lucky), et se perd dans des œuvres oubliables (Détrompez-vous, Si c’était lui), voire médiocres (Mes amis, mes amours) ou ovniesques (King Guillaume). Elle trouve un rôle en haut de l’affiche de Hollywoo de Frédéric Berthe avec Jamel Debbouze. En 2011, il s’agit de son vrai premier succès en salle, mais la comédie est d’une médiocrité absolue.
Florence Foresti se méfie donc du cinéma et ne jouera plus que des seconds rôles amicaux dans des films vite oubliés (A fond, Paris à tout prix, La folle histoire de Max et Léon). Quand elle approche un versant plus dramatique et plus romantique dans son œuvre, c’est dans De plus belle d’Anne-Gaëlle Daval. Le désastre artistique est doublé d’un flop au box-office, avec 100 000 spectateurs en France, malgré sa présence en haut de l’affiche, et celle de Mathieu Kassovitz.
Peu faite pour le cinéma où sa personnalité forte tend à écraser les personnages périphériques, la bourrasque Foresti réussit toutefois à briller dans Barbecue d’Eric Lavaine (2014) et Le bonheur des uns… de Daniel Cohen (2020). Le premier est un succès évident au box-office (1 600 000). Le second est victime de la crise du coronavirus et doit se contenter d’entrées faibles à remettre dans un contexte de crise sanitaire inédit. Dans les deux cas, l’actrice brille dans des castings de potes où complicité et rivalité se marient à merveille. Dans les deux divertissements du verbe, c’est toutefois elle qui est la locomotive en raison d’un talent évident avec lequel peu de comédiens de sa génération peuvent rivaliser.
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