Inlassablement associée à la fin de carrière de François Truffaut, avec qui elle tourna dans La femme d’à côté et Vivement dimanche ! en 1981 et 1983, Fanny Ardant est l’une des divines du cinéma français et François Ozon ne s’y est pas trompé en la dirigeant dans Huit femmes, aux côtés de Deneuve, Huppert ou Danielle Darrieux. C’était en 2001.
Celle qui reçut le César de la meilleure actrice pour une comédie, Pédale douce de Gabriel Aghion en 1996, a joué avec les plus grands auteurs. On n’en citera que quelques uns :
André Delvaux pour Benvenuta (1983), Resnais pour L’amour à mort et Mélo (1984, 1986), Costa-Gavras dans Conseil de famille. Michel Deville la dirigea dans Le Paltoquet (1986), Ettore Scola dans La famille (1987)…
Les débuts des années 90 sont beaucoup plus difficiles pour elle, avec quelques étrangetés (Double vue de Mark Peploe, film fantastique), et le succès du Colonel Chabert d’Yves Angelo, en 1993. Mais il faut attendre Aghion et Patrice Leconte (Ridicule), pour qu’elle retrouve sa grandeur.
Parmi les autres auteurs qui la dirigèrent, on citera Nadine Trintignant, Volker Schlöndorff, Tony Gatlif, Antonioni, Claude Berri, Tsai Ming-liang, Anne Fontaine, Franco Zeffirelli, Paolo Sorrentino, Diane Kurys et Nicolas Bedos.
On notera qu’une fois encore, les années 2010 ne furent pas une grande décennie pour elle, contrairement aux années 80 ou 00.
Par ailleurs, Fanny Ardant a tourné trois longs métrages, Cendres et sang (2009), Cadences obstinées (2013), et Le divan de Staline (2016), des œuvres confidentielles, démontrant à chaque fois de grandes exigences.
Evidemment, Ardant est une muse au théâtre, où elle a démarré son illustre carrière. Elle lui est beaucoup plus fidèle dans les années 2000 et 2010, multipliant les rôles.
Fanny Ardant remporte le César de la meilleure actrice dans un second rôle pour La belle époque (2020) de Nicolas Bedos.