Elina Löwensohn est née à Bucarest, en Roumanie, en 1966. A la mort de son père, ancien déporté d’un camp de concentration nazi, elle quitte son pays natal pour les États-Unis. Elle n’a que 14 ans.
Elina Löwensohn, muse d’Hal Hartley
A New York, elle étudie le théâtre et rencontre Hal Hartley qui l’engage dans trois de ses films : Theory of Achievement, Simple men, et Amateur avec Isabelle Huppert. Les deux derniers lui permettent de monter les marches de la Croisette. Elle retrouvera l’auteur en 2006 dans Fay Grim dans lequel elle ne tient qu’un second rôle.
Devenue égérie d’un cinéma indépendant, elle alterne théâtre et projets underground : on la retrouve dans Basquiat de Schnabel, et Nadja, une production vampirique que produit Lynch… Elle fait aussi une apparition dans La liste de Schindler de Spielberg.
Avec Grandrieux, elle découvre le cinéma underground
A partir de la fin des années 90, son accent et son visage particuliers attirent les auteurs européens : Grandrieux lui offre un rôle important dans le radical Sombre. Jeunet la veut dans Un long dimanche de fiançailles, Guillaume Nicloux l’engage dans Le concile de Pierre, Bertrand Bonello l’insère dans son univers (De la guerre). Dans Romaine par moins 30 d’Agnès Obadia, elle est truculente. Enfin un film léger dans son répertoire.
On la retrouve en 2009 chez Jessica Hausner (Lourdes), en 2010 chez Kechiche (Vénus noire), en 2011 chez Donzelli (La guerre est déclarée) et en 2018 chez Xavier Giannoli (L’apparition).
Elina Löwensohn rencontre Bertrand Mandico
Dans les années 2010, elle devient la complice de Bertrand Mandico avec lequel elle collabora sur de très nombreux projets artistiques arty, notamment Hormona, un triptyque, et le long métrage Les garçons sauvages. Ses choix deviennent de plus en plus radicaux, puisqu’on la retrouve chez Guy Maddin (La chambre interdite, 2015), Hélène Cattet et Bruno Forzani (Laissez bronzer les cadavres !, 2017), et Yann Gonzalez (Un couteau dans le cœur, 2018).
Ses choix sont cohérents, passionnants et ne nous ont jamais déçus.
© Ecce Films pour Hormona. Bertrand Mandico pour les Vanités. Tous droits réservés.
