Bernard Launois

Réalisateur, Scénariste
Devil-s-story-affiche

Personal Info

  • Nationalité : Français
  • Date de naissance : 8 avril 1930, à Mézières (France)

Biographie

Note des spectateurs :

Bernard Launois est un réalisateur de films d’exploitation qui a œuvré dans le porno, la comédie Z et le film d’horreur nanardesque.

Ancien représentant itinérant vendant les films farfelus de Lancaster Films aux petites salles de village, Bernard Launois a été monteur, acteur, producteur et réalisateur. Il démarre dans l’érotisme avec Lâchez les chiennes en 1972, un long improvisé qu’il a écrit en trois jours. Il enchaîne avec Le gibier qui devient en salle Les dépravés du plaisir (10/09/75), au désespoir de Charlotte de Turkheim qui y faisait de la figuration avec une amie sans savoir ce que deviendrait le long métrage. En 1976, il sort durant l’été un polar érotique avec inserts X, Les machines à sous.

Sous le pseudo de Bernard Law, il réalise le film hardcore Partouzes franco-suédoises, en salle en juillet 1977, avec notamment la vedette du genre Richard Allan.

Parallèlement, Bernard Launois est également acteur pour Eurociné, sous le pseudo de Bob Garry (Pigalle carrefour des illusions…).

promotions de Sacrés Gendarmes de Bernard Launois

Illustration : Chakir / Critère Films / Distribution Lancaster Films

En 1980, Bernard Launois donne dans le cinéma comique franchouillard. Sacrés gendarmes, ressorti sous le titre de Drôles de gendarmes, met en scène les valeurs sûres que sont Sim, Jacques Balutin, Daniel Prévost, Robert Castel, Henri Génès, et Ibrahim Seck. Le film sort le 26 mars 1980. A la fin de cette même année, les spectateurs français peuvent découvrir Touch’ pas à mon biniou, où il retrouve Sim et Genès. L’affiche est signée par un certain Landi.

Touch' pas à mon biniou, avec Sim, affiche de Landi

Illustrateur : Landi

Bernard Launois s’absente de la réalisation pendant cinq ans et revient avec Devil Story, son ultime film. Une production d’épouvante nanardesque qui trouve dans un premier temps un accueil dans de rares salles de province, avant de connaître une exploitation parisienne tardive, en double programme, au Brady sous le titre d’Il était une fois le diable (1987). L’information vient alors de Mad Movies. Ni Pariscope, ni L’Officiel des spectacles ne mentionnent la nouveauté. Le Brady ne proposera aucun chiffre. Le cinéaste, lui, fulmine.

Après ce naufrage édité en VHS chez American Vidéo, le cinéaste passe à autre chose. Il devient notamment exploitant à la fin des années 80 pour éponger quelques dettes puis prend sa retraite. Sur les réseaux sociaux, il nourrit l’espoir d’un retour via des scénarios qu’il élabore, comme celui de Sacrés gendarmes 2. Bernard Launois, qui gère tous ses films, est son propre attaché de presse pour des contacts directs.

Devil Story, VHS

© 1986 Condor Films Productions

Au début des années 2000, l’internet permet à Il était une fois le diable, œuvre branlante totalement oubliée, de se bâtir une sacrée réputation de pire film de l’histoire du cinéma.

L’équipe de Nanarland proposera une édition DVD collector du film incluant une interview du cinéaste. On est alors en 2011 et c’est du pur bonheur, loin de la sortie en catimini du film au Brady, en 1987. Un sommet du cinéma artisanal que l’on aura aimé découvrir en VHS à sa sortie.

Rien que pour cela, Bernard Launois mérite un place au Panthéon du cinéma bis.

Frédéric Mignard

Filmographie :

  • 1972 : Lâchez les chiennes
  • 1975 : Les Dépravées du plaisir (ou Le Gibier)
  • 1976 : Les Machines à sous
  • 1976 : La Grande Suédoise ou Partouzes franco-suédoises
  • 1980 : Sacrés gendarmes
  • 1980 : Touch’ pas à mon biniou (Gueules de vacances)
  • 1985 : Devil Story (Il était une fois le diable)
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