Note des spectateurs :

Disney qui rit, Disney qui pleure ?

En réussissant à faire du Roi Lion, de Jon Favreau, le plus gros succès de l’année en France, Disney fait très fort : 6 952 963 entrées, dont 1 309 472 lionceaux pour cette troisième semaine au sommet.

Le film démontre l’ancrage familial du film, bien au-dessus des films de super-héros qui parle moins aux spectateurs de plus de 35 ans.

Une tradition intergénérationnelle qui renvoie à l’ADN même de Disney

Le Roi Lion, dans sa version live, joue sur la nostalgie des jeunes trentenaires qui sont désormais parents et qui logiquement, perpétuent la tradition dont ont profité les longs d’animation Disney pendant des décennies, quand le studio était le seul à produire de l’animation de ce format pour les salles, et reprenait tous les 10/15 ans ses classiques en salle, pour toucher les générations de spectateurs qui ne bénéficiaient pas encore de VHS, DVD et encore moins d’internet pour le streaming.

Wall Street déçut par les résultats financiers de Disney

Le succès du Roi Lion en France est surtout une très bonne nouvelle pour Disney qui s’apprête à lancer son service de SVOD, Disney +, or, le groupe a déçu ses actionnaires ce six août, en dévoilant un équilibre financier en-deçà des attentes de Wall Street en raison de ses coûteux investissements dans le streaming pour devenir le Netflix-killer historique.

Pourtant, Avengers Endgame, Captain Marvel ou Toy Story 4 ont fait des merveilles, et l’ultime morceau de la troisième trilogie Star Wars s’annonce triomphale pour cette fin d’année avec une  conclusion attendue par des millions de spectateurs dans le monde. 

Tout ira mieux demain

Le problème est provisoire et provient du rachat de 71 milliards de dollars, par le groupe Disney, du secteur divertissement de la 21st Century Fox (incluant Hulu, qui va devenir le versant adulte de Disney +). Cette prise en main de la Fox est d’autant plus hasardeuse que le studio cinéma 20th Century Fox est victime d’une période de transition difficile ; ce département du groupe a réalisé échec sur échec en salle, le plus gros étant Dark Phoenix, un numéro des X-Men qui a réalisé ce qu’on aurait attendu de lui pour son premier week-end en fin de carrière (65M$). Un accident industriel, comme on en a vu peu à ce jour.

Le catalogue juteux de la 20th Century Fox

Mais qu’importe, Disney a de nombreux projets pour exploiter le catalogue juteux des succès historiques de la Twentieth. La nuit au musée et Maman j’ai raté l’avion, pour reprendre deux des franchises qui parleront le plus aux Français, vont connaître des reboots pour la plateforme Disney +. Une annonce qui va séduire les actionnaires, alors que Avatar se déclinera en 4 autres longs métrages, à partir de 2021.