Actrice italienne, Laura Antonelli a commencé des études sportives et a même exercé comme professeur de sport pendant quelque temps. Après avoir tourné plusieurs spots publicitaires en tant que mannequin sexy, elle s’impose peu à peu au cinéma grâce à sa plastique irréprochable. On la voit notamment dans L’espion qui venait du surgelé (Bava, 1966), La révolution sexuelle (Ghione, 1968) et La Vénus en fourrure (Dallamano, 1969). Mais ce sont ses seconds rôles dans Les mariés de l’an II (Rappeneau, 1971) et Sans mobile apparent (Labro, 1971) qui marquent les esprits.
C’est aussi l’époque où elle vit une liaison passionnée avec Jean-Paul Belmondo qui durera jusqu’en 1980.
En Italie, elle triomphe grâce à la comédie Ma femme est un violon (Festa Campanile, 1971), puis Docteur Popaul (Chabrol, 1972) et Malicia (Sampieri, 1973) qui fait d’elle une star. Elle est au sommet avec Sexe fou (Risi, 1973), Mon Dieu, comment suis-je tombée si bas ? (Comencini, 1974) et L’innocent (Visconti, 1976).
La suite de sa carrière est moins convaincante avec des œuvres inégales comme Black journal (Bolognini, 1977), Les monstresses (Zampa, 1979), Passion d’amour (Scola, 1981), Les derniers monstres (Risi, 1982), Tranches de vie (Leterrier, 1985), La Vénitienne (Bolognini, 1986) et Rimini Rimini (Corbucci, 1987).
Sa carrière est stoppée nette en 1991 pour une sombre affaire de trafic de drogue pour laquelle elle est lourdement condamnée. Pour faciliter son retour sur les écrans, Laura Antonelli entreprend une opération de chirurgie esthétique qui tourne mal et lui laisse des séquelles irréversibles. Elle assigne son chirurgien en justice et la procédure a duré des années, lui laissant des séquelles psychologiques.
Laura Antonelli décide de se retirer de toute vie publique et meurt d’une crise cardiaque en 2015 à l’âge de 73 ans.
